Histoire de la voie ferrée.
« Entre 1835 et 1850 un grand projet est de construire une voie ferrée
Paris Madrid via Limoges, Agen, Gavarnie et Saragosse. Le tracé devait
suivre la route impériale numéro 21. »
La construction de la ligne n’a pas du être facile, surélevée
et remblayée par endroits, creusée dans la roche par la suite.
Imaginons les travaux (sans pelle mécanique ni camions) en 1860 avec
des charrettes attelées à des bœufs ou des chevaux pour charrier
la terre et de la main d’œuvre courageuse, peu équipée,
et souvent victime d’accidents et de blessures graves.
Les passages à niveau fréquents étaient protégés
le plus souvent par une barrière coulissante ou abattante que manœuvrait
manuellement le ou la garde-barrière. Ils habitaient sur place. Ces maisons
typiques, construites à une intersection de la voie ferrée avec
une route, sont reconnaissables à leur architecture particulière,
toutes sur le même modèle : très sobres, peu d’ouvertures,
pas de dépendances et portant un numéro au dessus de la porte
d’entrée ouvrant vers la voie. Elles sont à peine distantes
de quelques kilomètres.
« En 1914, il y aurait eu quatre omnibus par jour entre Agen et Tarbes.
Le trajet durait environ cinq heures et s’arrêtait au moins vingt
cinq fois ».
L’accident du 1er août 1922.
« Deux trains de pèlerins de Moulins et Montluçon se
rendaient à Lourdes et se suivaient à une demi-heure d’intervalle.
A 4 heures du matin, il pleuvait.
Le premier train pour des raisons mal connues perd de la vitesse dans la rampe
de Laguian-Mazous, s’arrête et les freins étant défectueux,
se met à reculer, alors qu’arrive à grande vitesse le second
train. Les wagons de queue percutent la locomotive et les premiers wagons. C’est
une catastrophe ! Trente personnes seront tuées sur le coup et une centaine
de blessés seront secourus par un train venu de Tarbes à 10 h
du matin , prévenu par le garde-barrière. »
PS : En italique, renseignements lus dans Les trois miroirs .
Voir témoignage d'une personne qui empruntait le train |