Le bois de Turc

 

Le bois de « turc » ou « Turcq » pourrait être « turco » qui signifiait « sanglier » en gaulois.
C’est le reste d’une antique forêt qui couvrait en grande partie les versants des vallées du Sousson et du Cédon et qui appartenait au Comté d’Astarac.
Aujourd’hui le bois du Turc s’étend sur 120 ha.
En 1294, Centulle III abandonne l’Astarac à son fils Bernard qui épouse une fille des Comtes de Foix.
En 1313, le comte Bernard V octroie une charte de coutumes aux habitants de Labéjan
1. « Le seigneur baillera le bois nécessaire aux habitants pour bastir leur leurs maisons et enclos en sa forêt du Turc »
2. « Prendra ramage ou feuillage à la charge de ne point faire dégat d’aucun arbre »
3. « Il sera loisible à tous les habitants de mener paistre le bétail execpté les pourceaux au temps du glandage. »
4. « Il est accordé à tous les habitants de prendre bois mort en toute saison de l’an… »
5. ….de prendre bois pour charrettes et araires et autres instruments aratoire servant à charrois et labourage… »
En 1511, la famille des Comtes de Foix recueille la forêt en héritage.
En 1587, Charles de Foix en fait don avec tout le comté à sa nièce épouse du duc d’Épernon.
En 1671, la forêt est vendue au duc de Roquelaure.
En 1738, Françoise de Roquelaure l’apporte à son époux le Prince de Léon, Duc de Rohan-Chabot. En seconde noces, le bois du Turc restera la propriété de la deuxième épouse Émilie de Crussol d’Uzes jusqu’à la Révolution.
En 1789, la forêt devient « Bien national ». Vendu aux enchères , il devient la propriété de Bertand Lasserre, négociant et maure de St Médard.
En 1834, vendu sur saisie, le bois du Turc est acquis par le Vicomte Fernand de Luppé.
En 1848, par héritage, il échoit au Comte Dillon.
En 1965, Madame de la Tousche Dillon le met en vente. Il est acquis par le Conseil Général du Gers.
Sources : Un panneau d’information se trouve à l’entrée du bois.